La semaine dernière, une entente de près d’un million de dollars pour soutenir le développement de l’économie sociale sur l’île de Montréal a été annoncée conjointement aujourd’hui par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT), la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal, le Comité d’économie sociale de l’île de Montréal (CÉSÎM) et le Forum jeunesse de l’île de Montréal (FJÎM), lors d’un événement public tenu au Bistro In Vivo, une entreprise d’économie sociale.
« L’économie sociale génère annuellement des revenus de deux milliards de dollars et représente plus de 60 000 emplois directs sur le territoire montréalais. C’est pourquoi, nous sommes fiers de contribuer aux efforts de promotion de ce secteur et à sa consolidation par le biais du pôle régional en économie sociale qu’est le CÉSÎM, une instance de concertation qui existe depuis 1997 », indiquait monsieur Laurent Lessard, ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire.
Il est vrai que l'annonce de tout soutien financier à un secteur qui contribue au développement socio-économique de la communauté montréalaise est louable et doit être applaudie. Mais je suis moins impressionné par cette annonce insiginifiante que le Ministre Lessard car un million de $ pour l'économie sociale montréalaise est aussi significative qu'une pincée de sel dans le fleuve Saint-Laurent.
En réalité, plusieurs ministères et institutions ayant des objectifs disparates se mettent ensemble pour octroyer un peu moins d'un million $ à l'économie sociale montréalaise. Imaginez 1 million pour soutenir le développement d'un secteur économique qui représente 60 000 emplois, 2 milliards $ de retombées économiques tout en ciblant des objectifs aussi complexes que variés comme : projets structurants, soutien à la relève, nouvelle technologie, intégration des immigrants, promotion du secteur, etc. C'est une invitation à faire des miracles avec très peu. Ca frise vraiment le ridicule quand on sait que Québec verse chaque année plusieurs milliard de dollars (6 milliards en 2007) à l'entreprise privée pour soutenir quelques milliers d'emplois, et au profit de quelques actionnaires. http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2009/11/20091127-081319.html
Pourtant dans l'imaginaire collectif, nous avons toujours cette perception que les secteurs communautaire et de l'économie sociale sont les plus subventionnés. Mais la réalité dépasse l'entendement. Ces secteurs ne semblent définitivement pas être une priorité gouvernementale. De toute évidence, ce n'est pas aussi sexy que de soutenir Bombardier, Quebecor ou le secteur pharmaceutique.
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