Apple est sans nulle doute l’entreprise la plus riche et la plus admirée au monde selon le Magazine Fortune. Les produits Appe font l’unanimité par leur caractère innovant et par leur performance. L’attrait de la marque Apple ne cesse de grandir et son succès transcende les frontières. D’ailleurs, le 24 janvier dernier, l’entreprise déclarait des profits records de 13 milliards $ sur des ventes de 46 milliards $. Des profits aussi démesurés, à la limite de l’indécence, ne peuvent s’expliquer que par deux facteurs : 1- Apple fait fabriquer ses produits à un très bas coût et 2- nous payons trop cher ses produits à cause de l’admiration sans borne des consommateurs pour la marque Apple.
Le modèle du géant des produits technologiques n’est pas irréprochable, notamment en ce qui concerne les conditions de travail dangereuses dans les énormes usines comme celles de Chengdu, en Chine. Le problème est régulièrement pointé du doigt, mais une nouvelle enquête très fouillée du New York Times parue mercredi 25 janvier vient offrir un éclairage d’une profondeur inédite sur la situation et surtout sur la responsabilité d’Apple et de ses partenaires chinois.
Les journalistes Charles Duhigg et David Barboza, aidés par Gu Huini, ont ainsi enquêté sur place et mené des dizaines d’interviews avec des ouvriers, des observateurs, des ONG et d’anciens cadres d’Apple.
Leur conclusion est sans appel: les ouvriers qui assemblent les iPhone et les iPad travaillent dans des conditions difficiles, et même parfois mortelles. Horaires de travail impensables et explosions chimiques font partie de leur quotidien.
Un réseau de plus en plus important d’organisations de défense des travailleurs accuse non seulement les entreprises partenaires d’Apple en Chine d’ignorer la sécurité des ouvriers, mais aussi Apple lui-même d’être complice en les laissant faire. Apple dispose bien d’un code de conduite pour ses fournisseurs, et publie des rapports de responsabilité sociale. Mais le New York Times écrit que plus de la moitié des fournisseurs de la marque à la pomme violent le code de conduite chaque année depuis 2007:
«D’anciens cadres affirment qu’il y a une tension irrésolue dans l’entreprise: les dirigeants veulent améliorer les conditions de travail dans les usines, mais cet engagement est bridé quand entre en contradiction avec les relations avec les fournisseurs ou qu’il ralentit la vitesse de production des nouveaux produits.»
Reuters souligne que le New York Times avait publié un premier article remarqué dimanche 22 janvier sur l’utilisation par Apple de fabricants étrangers pour ses produits, et de la fuite d'emplois que cela représente pour les Etats-Unis.
La belle image de la multinationale américaine et l’immense admiration que les consommateurs lui voue à travers le monde tiendra t-elle encore longtemps ?
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