mercredi 5 décembre 2012

Le Canada dernier des pays développés selon l’Indice de performance en matière de changements climatiques 2013!


Le Canada se classe au 58e rang sur 61 pays dont les politiques en matière de climat ont fait l'objet d'une analyse cette année. Seuls le Kazakhstan, l'Iran et l'Arabie saoudite se classent moins bien. Avouez que ça fait mal à l’orgueil et pas digne d’un pays considéré comme un modèle, il n’a pas si longtemps avant l’avènement du « Harperisme » qui est malheureusement parfois synonyme d’amateurisme.
L'Indice de performance en matière dechangements climatiques (Climate Change Performance Index), publié annuellement par Germanwatch et le Réseau action climat Europe (CAN Europe), fait une analyse détaillée des politiques et des mesures gouvernementales de lutte aux changements climatiques.
«Des institutions telles que la Banque mondiale et l'Agence internationale de l'énergie réclament maintenant l'adoption de mesures proactives en matière de climat. Dans ce contexte, il est décevant de constater qu'autant de pays demeurent réticents à agir. Le Canada est emblématique de ce manque de volonté », affirme Wendel Trio, directeur de CAN Europe.

L'indice de performance annuel se penche sur des questions telles que le taux d'émissions de gaz à effet de serre, l'évolution du taux d'émissions, les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et les politiques publiques en matière de climat. Le score du Canada est « très faible » en matière d'émissions, d'énergies renouvelables et de politiques publiques. Il s'agit du plus bas résultat qu'il est possible d'obtenir. Le Canada a une cote « faible » en matière d'efficacité énergétique, mais fait meilleure figure en ce qui concerne l'évolution du taux d'émissions avec un « bon » résultat. Il est tout de même navrant que les progrès réalisés par certains secteurs d'activité soient quasiment annulés par la hausse des émissions des industries pétrolière et gazière.
Compte tenu de la météo extrême qui a fait les manchettes récemment, ainsi que des rapports alarmants qui annoncent un réchauffement global pouvant atteindre 4 degrés Celsius, le rapport déplore qu'aucun pays développé n'assume sa juste part des programmes en matière de climat.
« Le Canada est devenu le symbole même de l'inaction et fait piètre figure par rapport à son classement d'il y a dix ans », affirme Patrick Bonin de Greenpeace. « Nous avons constaté la disparition progressive de l'approche rationnelle et scientifique, alors même que des incidents météorologiques de plus en plus sérieux font des ravages partout au pays. Nous nous demandons maintenant quel type de catastrophe sera nécessaire pour que le gouvernement comprenne l'urgence d'agir. »
Des rapports d'Environnement Canada démontrent que le gouvernement n'a adopté aucun programme lui permettant d'atteindre ses objectifs. D'ailleurs, les objectifs canadiens ont fait l'objet de nombreuses critiques et se classent parmi les moins ambitieux de tous les pays industrialisés. Le Canada est le seul pays à avoir abaissé ses cibles de réductions d'émissions en vertu de l'Accord de Copenhague, et demeure le seul pays à s'être retiré du Protocole de Kyoto. Cette indifférence et cette inaction ont attiré les foudres de chefs d'État partout sur la planète.
L'Indice de performance en matière de changements climatiques est publié au moment où des ministres et autres diplomates de haut rang se réunissent à Doha, au Qatar, pour la 18e Conférence des Parties (COP-18) à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Dès l'ouverture des négociations, le Canada a été dénoncé pour n'avoir pas tenu parole et omis de soutenir financièrement les pays les plus pauvres, afin que ces derniers puissent s'adapter à un problème qu'ils n'ont pas causé.
« Le monde en a assez de l'inaction du Canada. L'obsession de ce gouvernement en faveur des sables bitumineux va non seulement priver les générations futures d'un avenir sain et d'une économie viable, mais va également réduire à néant ce qu'il nous restait de crédibilité internationale », affirme Steven Guilbeault d’Équiterre.
L'Indice de performance en matière de changements climatiques (Climate Change Performance Index) est disponible en ligne.

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