Le message ambiant depuis
quelques années est que l’Entrepreneuriat québécois est en piètre santé. Une
conclusion qui découle souvent de la comparaison de l’intention et de l’activité entrepreneuriale
au Québec avec le reste du Canada et les USA. Voilà qu’un rapport récent plus nuancé portant sur
l’entrepreneuriat au Québec, issu de l’enquête 2013 du «Global Entrepreneurship Monitor», permet de constater que
l’activité entrepreneuriale se porte plutôt bien au Québec, en comparaison avec
les pays du G8, surtout pour ce qui est de l’économie innovante.
Vous pouvez accédez au volet québécois de l'étude GEM ici.
Le Global Entrepreneurship Monitor (GEM)
Le
projet du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) est une évaluation annuelle des
attitudes, aspirations et activités entrepreneuriales dans plusieurs pays. Le
projet a initialement démarré en 1999 sous l’impulsion de la London Business School
et de Babson College (USA). Jusqu’à aujourd’hui, près d’une centaine d’équipes nationales
se sont investies à mesurer l’activité entrepreneuriale aux quatre coins du
globe, ce qui fait du GEM la plus grande étude qui porte sur le dynamisme
entrepreneurial dans le monde.
La partie québécoise a
été financée par le ministère des Finances et de l’Économie et l’Institut de
recherche sur les PME de l’Université du Québec à Trois-Rivières. On y apprend que la
culture entrepreneuriale est très forte au Québec et que l’entrepreneuriat y
est très valorisé. Ainsi, 78,1 % des Québécois trouvent que l’entrepreneuriat
est un bon choix de carrière, contre 55,1 % des autres Canadiens.
Intention
d’entreprendre
L’intention
d’entreprendre des citoyens du Québec est de 15,6% et de 17,5% pour le RDC. Il
s’agit d’un résultat qui dépasse toutefois tous les pays du G8 à l’exception des
États-Unis.
Activité
entrepreneuriale
Le
taux d’entrepreneurs naissants (des premiers balbutiements jusqu’à 3 mois de
salaires versés) est assez bas (5,5%) pour le Québec lorsqu’on le compare au
RDC (8,4%) mais dépasse tous les autres pays du G8 à l’exception des États-Unis.
La même chose vaut pour les nouveaux entrepreneurs (entre 4 et 42 mois de
salaires versés) avec 4,4% pour le Québec et 4,7% pour le RDC. Cette fois-ci,
ce taux dépasse tous les pays du G8. Comparativement au RDC, une plus grande
proportion d’entrepreneurs du Québec démarre par choix plutôt que par défaut d’un
meilleur choix de carrière (Qc : 87%, RDC : 83%). Le Québec possède plus d’entrepreneurs
établis (i.e. qui ont versé plus de 42 mois de salaires) que tous les autres
pays du G8, à l’exception des États-Unis et du RDC.
Relève
entrepreneuriale
Le Québec semble être un terreau particulièrement fertile
pour les transferts d’entreprises. Le Québec semble faire figure d’exception
lorsque comparé aux autres pays dont les économies sont tirées
par l’innovation.
Une
plus grande proportion d’entrepreneurs québécois que du RDC et de la
quasi-totalité des comparables se départissent de leur entreprise en laissant une
entreprise qui va poursuivre ses activités plutôt que de cesser ses opérations
suite au départ du dirigeant.
Entrepreneuriat
féminin et masculin
De
manière plus marquée que les hommes, les femmes québécoises estiment que l’entrepreneuriat
constitue un bon choix de carrière. En comparaison avec les femmes du RDC,
elles ont un peu plus l’intention de démarrer (13,1% pour les femmes du Québec,
12,9% pour les femmes du RDC), contrairement aux hommes où en proportion avec
le RDC, l’intention est plus faible (QC=17,9%, RDC=22,1%).
Vous pouvez accédez au volet québécois de l'étude GEM ici.
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