Source : Intitut du nouveau monde
Les faits saillants
La démarche
- Les objectifs de la
démarche visaient à la fois l’établissement d’une information objective et
impartiale, d'une tribune d’expression des citoyens, d’échanges et de recherche
de solutions, ainsi que de l’identification des points de vue des citoyens et
leur transmission au gouvernement, à l’industrie et aux acteurs socio-‐économiques.
- L’Institut duNouveau Monde (INM) a tenu à ce que cette démarche soit
inclusive et aille plus loin que les débats déjà existants et relativement déjà
campés, en misant sur l’intelligence individuelle et collective des citoyens
pour faire avancer les échanges; pour ce faire, l’INM a privilégié la formule
de la conversation publique, tenue à la manière d’une conversation de café;
- L’industrie minière
a été invitée par l’INM à assumer une grande partie des coûts de la démarche,
ce qu’elle a accepté, alors qu’une entente très claire venait garantir
l’indépendance de l’Institut dans la gestion complète de la démarche, notamment
avec le soutien d’un Comité consultatif diversifié;
- L’INM a développé
pour la démarche une documentation objective solide, à laquelle a contribué une
relecture de la part d’observateurs externes;
L’INM a tenu onze
rencontres de Conversation publique dans dix villes du Québec, dont trois ont
permis de réagir à un premier bilan intérimaire;
- Une plateforme de
discussion en ligne sur le Web a permis à d’autres personnes de joindre la
Conversation.
Les résultats
- La Conversation
publique a permis la participation solide de quelque 500
participants directs et 15 000 manifestations d’intérêt et a permis d’atteindre ses objectifs, en apportant notamment un
éclairage à la fois précis et transférable, sur les sujets discutés, ainsi
qu’une base d’information solide et objective pour les participants, par une
documentation impressionnante en qualité, qui fut très appréciée;
- la démarche a connu
une diffusion étendue dans les médias et a permis un dialogue ouvert, pluriel
et profitable, par des participants diversifiés dans leur provenance;
- la Conversation a
permis de constater que des citoyens québécois seraient prêts à apprécier
davantage le secteur minier s’il évoluait dans la bonne direction, notamment en
remettant en cause l’urgence que ressentent certains d’exploiter rapidement et
massivement les ressources minérales;
- les citoyens
tiennent beaucoup à ce que, ce faisant, l’État assume ses responsabilités au
nom des collectivités, alors que le débat minier invite à réfléchir aux modèles
de développement du Québec et de ses régions, et que la logique du
développement durable commande la fin du « tout-à-l’économie »;
- l'élément
majeur qui a teinté toute la Conversation publique : les citoyens estiment
essentiel et même inévitable que le Québec développe une nouvelle vision
partagée du développement minier, si l’on veut éviter la répétition du contre-‐exemple de l’industrie du gaz de schiste, répudiée par un très grand
nombre de citoyens;
· les citoyens
commandent donc un respect affirmé et une communication ouverte, volontaire et
transparente, tant de la part de l’industrie minière que des décideurs
gouvernementaux qui doivent les représenter et défendre leurs intérêts;
- la Conversation
publique a permis d’identifier les conditions préalables à l’établissement
d’une nouvelle vision partagée du développement minier au Québec : une plus
grande transparence et un accès élargi à toute l’information nécessaire; une
analyse indépendante avantages/coûts des retombées du développement minier; une
révision objective du régime de redevances minières; la consultation
impériative des citoyens, afin de valider, s’il y a lieu et 10 dès le début des
projets éventuels de développement minier local, le degré d’acceptabilité
sociale de ces projets. Ces conditions balisent un passage obligé du futur
développement minier;
- sur le plan
économique, les citoyens tiennent à l’équité intergénérationnelle et
interrégionale dans le développement minier actuel et à venir; ils la voient
dans la maximisation des retombées pour le Québec (prise de participation de
l’État dans des compagnies minières et davantage de deuxième et troisième
transformation au Québec), dans la maximisation des retombées pour les régions
et les localités concernées (notamment par une redistribution des redevances
entre les niveaux local, régional et national, l’achat local et des
investissements en R&D); ils tiennent beaucoup à une planification
prévoyante et circonspecte de l’après-boom minier ou de l’inter-boom, par la
création par exemple d’un Fonds souverain, la diversification des économies
régionales où le secteur minier est important, et par un soutien actif à
l’entrepreneuriat, tant minier que non-minier;
- sur le plan social,
les citoyens se sont montrés très préoccupés par les défis touchant la santé et
la qualité de la vie – tant individuelles et collectives – dans les communautés
touchées; ils attirent l’attention sur les problèmes que peuvent causer un
développement minier mal contrôlé, sur les infrastructures de vie et d’accueil
des communautés et leur organisation sociale; ils insistent également sur la
nécessité de l’embauche locale pour contrer les impacts négatifs du navettage,
ainsi qu’un accent essentiel sur la formation continue des travailleurs du
secteur minier et le maintien d’objectifs élevés de persévérance scolaire dans
les régions touchées par des fortes demandes de main-d’oeuvre qui pourrait la
remettre en cause;
- sur le plan
environnemental, si ces questions ont été légèrement moins au centre des
discussions mais tout de même largement évoquées dans les aspects économiques
et sociaux, les citoyens participant à la Conversation ont tout de même affirmé
des consensus clairs : la nécessité absolue de faire mieux appliquer les
différentes contraintes légales et réglementaires qui sont déjà existantes, en
y investissant les moyens de contrôle nécessaires, et en favorisant les
investissements en R&D de l’industrie pour réduire son empreinte
écologique, tout en développant une industrie de pointe, pour faire de la
protection de l’environnement un aspect positif et proactif, un véritable
levier de développement d’un secteur minier québécois évolué, «de deuxième ou
de troisième génération ».
Bilan préliminaire de la tournée de la Conversation sur l'Avenir minier du Québec from INM - Institut du Nouveau Monde on Vimeo.
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