Un poids économique significatif
Depuis le sommet sur l’économie et l’emploi de 1996,
le mouvement de l'économie sociale n'a cessé de croître et de prendre sa place
dans le développement social et économique du Québec. Des dizaines de milliers
d'emplois ont été créés dans une diversité de secteurs économiques. L’économie sociale au Québec représente plus de 7 000 entreprises, plus de 125 000 emplois, sans compter les milliers de dirigeants bénévoles (plus de 20,000 dans le
seul mouvement coopératif), et un chiffre d’affaires d’environ 17 milliards CAD, 6%
du PIB québécois.
Malgré sa méconnaissance relative et sa faible visibilité,
elle constitue un poids économique non négligeable.
L’apport de l’économie sociale ne se
limite cependant pas à des emplois puisque la mobilisation qui donne naissance
à ce type d’entreprises à propriété collective favorise également le
développement des communautés et des régions, voire même de l’ensemble de la
société québécoise.
De la même
façon, tout au long de l'histoire moderne du Québec, ce sont des initiatives
citoyennes dans la sphère économique qui ont répondu de manière percutante et efficace
aux besoins des collectivités : les coopératives agricoles, les radios
communautaires, les coopératives forestières, les garderies populaires, les
coopératives alimentaires, les organisations de loisirs, le logement
communautaire et bien d'autres.
Vers
une reconnaissance de l’apport économique des entreprises d’économie sociale
Le
projet de loi-cadre sur l'économie sociale est un pas de plus dans la reconnaissance d'une
réalité bien présente partout au Québec et, surtout, du potentiel incroyable
que recèle ce mouvement entrepreneurial et social. Au cours des dernières
décennies, ce mouvement a prouvé sa force par sa créativité, sa diversité et sa
durabilité. Les entreprises d’économie sociale survivent mieux dans le temps
que les entreprises privées.
Spécifiquement, pour les coopératives dont les données sont compilées
par le Ministère des Finances et de l’Économie, le taux de survie est plus de deuxfois supérieur à celui des entreprises privées, soit 62 % après 5 ans (contre
35 % au privé); leur taux de survie après dix ans s’élève à 44,3% alors que
seulement 19,5% des entreprises québécoises en général survivent à leur
première décennie d’existence.
Une loi-cadre est une loi définissant les principes généraux d'une matière et qui laisse à l'Exécutif le soin d'en fixer les modalités d'application en utilisant son pouvoir réglementaire.
L’importance
de la loi-cadre
Concrètement, la loi-cadre assurera
la reconnaissance de la contribution des entreprises d'économie sociale
(coopératives, mutuelles et OBNL à vocation marchande)
au développement socioéconomique du Québec et d’établir le rôle du gouvernement
dans ce domaine. Il vise par ailleurs à promouvoir l’économie sociale, à en
soutenir le développement par l’élaboration ou l’adaptation d’outils d’intervention
et à favoriser l’accès aux mesures et aux programmes de l’Administration pour
les entreprises d’économie sociale.
Les objectifs
de la Loi cadre tels que dictés par le document officiel :
1° promouvoir l’économie
sociale comme levier de développement socioéconomique;
2° soutenir le
développement de l’économie sociale par l’élaboration ou l’adaptation d’outils
d’intervention, dans une perspective de cohérence gouvernementale et de
transparence;
3° favoriser l’accès aux
mesures et aux programmes de l’Administration pour les entreprises d’économie
sociale.
Lois cadres dans le monde
Europe
La Grèce et sa loi cadre
La France emboîte le pas
Le Luxembourg y pense
Document d’analyse législative ibéroaméricaine en ÉS
Amériques
Équateur – Entrée en vigueur en 2012
Québec, Canada, Loi cadre adoptée le 10 octobre 2013
Mexique un long chemin
Lois-cadres en ESS à venir : Brésil et Argentine
Document d’analyse législative ibéroaméricaine en ÉS
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