J’ai demandé à une douzaine d’entrepreneurs
de nommer une plateforme de crowdfunding en activité au Québec et créée par des
entrepreneurs d’ici. Une seule bonne réponse : haricot.ca. C’est sûr que
ce n’est pas un vrai sondage, mais une chose est certaine, les plateformes de financement
participatif québécoises sont très peu connues. Mieux, ces plateformes
éprouvent beaucoup de mal à décoller et atteindre des résultats comparables aux
plateformes américaines et françaises. Par exemple, haricot.ca lancé en 2011 a
recueilli jusqu’à maintenant environ 59 447 $ pour 24 projets
financés selon les informations affichées sur le site. Incomparable, Kickstater
a permis de lever 320 millions de dollars, pour 18 000 projets en 2012
seulement. Évidement, le marché local est très petit.
C’est dans ce contexte de très faible
notoriété des plateformes locales que Kickstarter étend ses activités au
Canada, après la venue de Indiegogo, un autre gros joueur.
Jusqu’à présent, une entreprise
canadienne qui voulait soumettre un projet sur le site devait s’incorporer aux
États-Unis. Elle pouvait aussi se tourner vers Indiegogo
ou vers une des 45 autres plateformes concurrentes, dont 7 sont basées au
Québec, comme Fundo, Haricot, La Plebe
et La
Ruche.
Les plateformes
locales déjà fragiles risquent leur survie
Avec environ 45 plateformes locales,
le Canada est dans le peloton de tête des pays où le financement participatif
connait un engouement accru. L’arrivée de Kickstarter risque de bouleverser le paysage et pourrait menacer la survie de certains desacteurs locaux les plus fragiles, qui profitaient jusqu’ici du fait que le
géant américain n’était pas accessible aux Canadiens. En outre, le rapport 2012 sur l’industrie du financement participatif
(en anglais seulement) révélait que le
marché nord-américain était particulièrement concentré puisque les 10
plateformes les plus importantes récoltaient presque 90 % des sommes amassées.
Mais ce n’est pas forcément
une mauvaise nouvelle pour toutes les plateformes : un écrémage des forces en
présence et une concurrence plus vive pourraient être bénéfiques aux acteurs
les mieux établis, les plus créatifs et les plus innovateurs. Kickstarter
n’accepte pas tous les projets et n’est d’ailleurs pas la plateforme la mieux
adaptée à toutes les campagnes. Il restera toujours des niches à occuper, et
l’attention médiatique tournée vers le financement participatif suscitée par
l’arrivée de Kickstarter au Canada pourrait représenter un coup de pouce
médiatique bienvenu pour ces plateformes.
Une
bonne nouvelle pour les promoteurs de projet
Pour les futurs promoteurs de projets, la venue de
Kickstater constitue une très bonne nouvelle à plus d’un titre. Au-delà du fait
que ceux-ci n’auront plus à faire d’acrobaties juridiques pour avoir accès à la
plateforme, Kickstarter dispose aussi d’une vaste communauté d’enthousiastes
qui soutiennent des projets en « magasinant » sur la plateforme, un avantage
exceptionnel que les concurrents n’offrent pas encore.
Enfin, la plateforme américaine jouit d’une très grande
reconnaissance de marque qui met en valeur les projets qui y sont lancés et
dont tout Canadien pourra désormais profiter.
Les autres
plateformes risquent ainsi de se voir proposer, dans une plus grande proportion
qu’avant, les projets dont ne veut pas Kickstarter. Indiegogo, qui a pour
politique d’accepter tous les projets répondant à ses critères plus
conciliants, s’accommode bien de cette dynamique.
Les autres,
quant à eux, devront prouver qu’ils sont capables d’offrir une valeur ajoutée
susceptible de compenser le fait qu’ils sont moins connus et comptent moins de
contributeurs déjà inscrits. Elles doivent renouveler leurs offres au risque de disparaître.
Bien dit. Reste que les plateformes québécoises de financement participatif ne sont pas assez médiatisées. Est-ce faute d'intérêt pour le public? ou manque de stratégies de communication de la part de ces plateformes? Les gestionnaires de ces plateformes doivent s'allier avec les organismes de financement de proximité traditionnels tels que les CDEC, CLD, RISQ, FILACTION, ACEM, FEM ESSOR, SADC, BDC, ... pour offrir aux promoteurs une diversité de ressources.
RépondreSupprimerAu Québec, ces plateformes sont plus connues dans les milieux culturels qu'ailleurs. Il serait bon qu'elles fassent leur promotion à travers les canaux de l'entrepreneuriat au Québec.
Salut Didier,
RépondreSupprimerA mon humble avis, la stratégie marketing des plateformes québécoises est déficiente. Il est illusoire de copier le modèle américain et de le calquer ici sans l'adapter au contexte particulier du Québec, un petit marché où la culture du don aux entrepreneurs, même contre récompenses, n'est pas si développé (les Québécois donnent à des causes). Il faut donc que les plateformes locales puissent offrir des services à valeur ajoutée aux entrepreneurs.
D'ailleurs, je travaille actuellement sur un projet qui va révolutionner le financement participatif au Québec. J'ai en assez de dire, je vais le faire.
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