L’année 2013 peut
être considérée comme l’une des années de référence pour l’essor de l’économie
sociale au Québec à travers 3 réalisations majeures.
1- Adoption unanime de la loi-cadre sur l’économie
sociale, une reconnaissance méritée
L’adoption de la loi-cadre sur l'économie sociale
est un pas de plus dans la reconnaissance d'une réalité bien présente partout
au Québec et, surtout, du potentiel incroyable que recèle ce mouvement
entrepreneurial et social.
Concrètement, la loi-cadre assurera la
reconnaissance de la contribution des entreprises d'économie sociale
(coopératives, mutuelles et OBNL à vocation marchande) au développement
socioéconomique du Québec et d’établir le rôle du gouvernement dans ce domaine.
Il vise par ailleurs à promouvoir l’économie sociale, à en soutenir le
développement par l’élaboration ou l’adaptation d’outils d’intervention et à
favoriser l’accès aux mesures et aux programmes de l’Administration pour les
entreprises d’économie sociale.
1° promouvoir l’économie sociale comme levier de
développement socioéconomique;
2° soutenir le développement de l’économie sociale
par l’élaboration ou l’adaptation d’outils d’intervention, dans une perspective
de cohérence gouvernementale et de transparence;
3° favoriser l’accès aux mesures et aux programmes
de l’Administration pour les entreprises d’économie sociale.
2- Lancement
du projet-pilote montréalais L’économie sociale : j’achète !
Le projet-pilote montréalais L’économie sociale : j’achète a pour but de tester des
stratégies pour accroître les relations d’affaires entre les entreprises d’économie
sociale et les institutions publiques montréalaises. Plusieurs actions sont
prévues pour promouvoir l’économie sociale auprès des grandes institutions
publiques et pour outiller les entreprises d’économie sociale dans
l’établissement de relations d’affaires avec ces institutions.
Coordonné par
le Comité d’économie sociale de l’île de Montréal (CÉSÎM), un comité conseil de
la Conférence régionale des élus (CRÉ ) de Montréal qui agit aussi comme pôle
régional, le projet-pilote réunit 27 entreprises d’économie sociale
montréalaises participantes et six institutions publiques : la CRÉ de Montréal,
la Ville de Montréal, la Commission scolaire de Montréal, l’Office municipal
d’habitation de Montréal (OMHM), le CHUM et le Collège Ahuntsic. Ces dernières se sont engagées à accroître
l’achat de produits et services auprès des entreprises d’économie sociale.
Ce
projet-pilote est un effort collectif pour générer des conditions propices au
développement et à la consolidation des entreprises d’économie sociale du
territoire montréalais. Il s’inscrit dans le cadre des Initiatives pour
développer l’achat public auprès des entreprises collectives, notamment
la campagne L’économie sociale : j’achète! du ministère des affaires
municipales, des régions et de l’occupation du territoire.
Le projet est
le fruit d’une collaboration fructueuse avec
de nombreux partenaires, dont les CDEC et les CLD de Montréal, la CDR
Montréal-Laval, la coopérative de travail Info-Opportunités, Espaces temps,
Kaki Design Communication Marketing, Imprime-Emploi, ainsi que la Caisse
d’économie solidaire Desjardins qui y contribue financièrement.
3- L’économie sociale se dote d’une structure pour
favoriser l’innovation dans les territoires.
Le 22 octobre 2013, Le
ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la
Technologie, M. Pierre Duchesne, annonce l’octroi d’une subvention de 2,3 M$
sur trois ans à Territoires innovants en économie sociale et solidaire (TIESS)
pour soutenir les activités de ce nouvel organisme de liaison et de transfert
en innovation sociale.
Cet organisme de liaison et de transfert est une
très bonne nouvelle pour le mouvement de l’économie sociale au Québec. Ayant
pour mission de favoriser le développement territorial, ce centre mettra en
lumière et transmettra aux collectivités québécoises les innovations sociales
et les meilleures pratiques en matière d’économie sociale et solidaire (ESS).
Selon Nancy Neamtan, présidente-directrice générale
du Chantier de l’économie sociale, avec le TIESS-OLT,
tout le travail des chercheurs et des praticiens de l’économie sociale produit
depuis les quinze dernières années pourra enfin être colligé, systématisé et
disponible pour le transfert. La valorisation de ces recherches portant
notamment sur des thèmes tels que l’ingénierie financière, la gouvernance et le
leadership, permettra aux entreprises collectives d’améliorer leurs pratiques
et, ainsi, changer d’échelle dans leur développement.
Le TIESS-OLT a été mis sur pied par le Chantier de
l’économie sociale, le Centre de recherche sur les innovations sociales
(CRISES), l'Institut Karl-Polanyi de l’Université Concordia et le Service aux
collectivités (SAC) de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) et est appuyé
par une quarantaine de partenaires.
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