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mercredi 6 juin 2012

L'entrepreneuriat coopératif comme remède au décrochage scolaire !

Quelques exemples de Coopératives en adaptation scolaire
École St-Martin: Coopérative SMS, Jeune Coop-Verte, Jeune Bistro et deux Coopératives Santé et Sports
École Poly-jeunesse: Crayon-Vert, Recyc-Coop Papier et  Coop de L’Uni-Vert
L’Odysée-des-Jeunes: Coopérative Smoothies et compagnie et Coopérative PopNote
Mont-de-La Salle (septembre 2012): Collations santé et smoothies (nom à déterminer)


Démarrée en mars 2009, la première coop implantée dans une classe d’adaptation scolaire a fait des petits puisque la Commission scolaire de Laval (CSDL) en comptera 12 lors de la prochaine rentrée.
C’est en réalisant que les élèves d’adaptation scolaire n’avaient accès à aucun projet d’enrichissement, en raison de leurs difficultés académiques, que Nathalie Dagenais, enseignante à l’école Saint-Martin, a mis sur pied la coop Jeune Bistro.
«Ces élèves ont vécu des échecs multiples, rappelle Martine Prud’homme, directrice adjointe de l’école Saint-Martin. Il est important de diversifier l’offre de service. Pour certains, le modèle scolaire traditionnel fonctionne, mais pour d’autres, leur estime personnelle est détruite et ils ont besoin de se remettre en action.»

Coop
Plusieurs programmes de type entrepreneurial existent déjà, pourquoi avoir choisi un modèle coopératif? «Parce que les élèves sont au cœur du projet, explique Mme Dagenais. Ce sont eux qui trouvent le nom, le logo, ils montent le comité.» Elle observe qu’à cet âge, les adolescents aiment travailler dans une approche par projet. «Ils sentent qu’ils ont un pouvoir», dit-elle.
«Le projet se renouvelle chaque année», précise Mme Dagenais. Ainsi, les prochains membres de la coop Jeune Bistro, qui offre des services de traiteur, pourraient décider de se concentrer uniquement sur les desserts.
«Il y a une prise en charge de la part des jeunes qui occupent toutes les responsabilités», confirme Martin Crevier-Couture, de la Fédération québécoise des coopératives en milieu scolaire.
Il souligne que les valeurs de démocratie, de solidarité, d’entraide, d’égalité et d’équité du mouvement coopératif sont importantes pour ces jeunes.
«Ils vont développer des caractéristiques entrepreneuriales, l’initiative, l’autonomie, le sens des responsabilités. Ça va leur servir toute leur vie», croit-il.
«Ça fait partie de leur cheminement d’apprendre à vivre avec tout le monde», souligne Nathalie Dagenais.

Les résultats
Lors du gala lavallois du Concours québécois en entrepreneuriat, dont les prix ont été attribués le 30 avril, trois coops ont été récompensées.
Au-delà des reconnaissances, Martine Prud’homme voit les bienfaits de ces projets sur le cheminement des élèves. «Ils prennent le contrôle de leur vie et ensuite, ils reprennent le contrôle de leurs apprentissages. Le projet leur donne l’énergie de se remettre à travailler. En diversifiant l’offre en adaptation scolaire, ça permet de qualifier le maximum d’élèves.»
Mme Dagenais constate qu’en présentant les notions académiques à travers des sujets qui les intéressent et dans un contexte plus pratique, ils intègrent mieux certaines connaissances. «Alors qu’il doublait une recette, un élève a finalement intégré les fractions», illustre-t-elle.
À l’école Saint-Martin, les élèves d’adaptation scolaire ont la possibilité de choisir entre les cinq coops de l’établissement. «Il faut y aller selon leur intérêt, sinon ça perd de son sens», soutient la directrice adjointe.

Envergure
Les élèves ne travaillent pas en vase clos, puisque leur expertise est retenue pour différents événements organisés par la CSDL ou par des organismes communautaires. En prévision du gala Hommage aux bénévoles, la CSDL a, par exemple, fait appel à la coop SMS pour réaliser les portraits vidéos des finalistes.
Mme Prud’homme estime qu’il est important que le projet proposé ait une certaine envergure. «Ils en sont conscients et ça les encourage, rapporte-t-elle. Ils s’investissent différemment quand ils écrivent à la ministre Courchesne pour une demande de commandite ou s’il s’agit « juste » d’un examen.»

Qualification
À compter de septembre, l’école Le Virage deviendra le Centre de qualification professionnelle et d’entrepreneuriat de Laval. Nathalie Dagenais et Martine Prud’homme voient d’un bon œil ce nouveau mandat pour l’établissement qui accueillera sûrement plusieurs des élèves ayant fréquenté les coops. Elles estiment qu’ainsi, le réseau scolaire sera à même de développer au maximum les capacités de cette clientèle et de les amener à obtenir une qualification.

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