Contrairement au bon sens, la richesse est la chose du monde la moins partagée.
L’actualité n’a jamais été aussi «riche» au Québec. Les dernières semaines, le mot «riche» été le plus utilisé dans tous les médias de masse (journaux, radio, télévision) ainsi que dans les médias sociaux. Malgré sa popularité, personne ne veut s’affubler de ce qualificatif honni qu’est le mot «riche» parce que son corollaire est une maladie incurable, l’impôt, dont les effets s’intensifient quand la richesse augmente. Actuellement, personne ne veut être catégorisé de «riche» au Québec, même si l’on gagne au moins 130 000$, plus de 3 fois le salaire moyen. L’exaspération des allergiques au mot «riche» se résume souvent à la question « à 130 000$ par année, on devient riche au Québec? ». Bizarrement, malgré la tonne de réactions journalistiques, je n’ai pas vu une seule réponse à la question : Si on n’est pas riche à 130 000 $, à quel seuil de revenu peut-on se considérer comme riche au Québec? Mario Dumont a avancé une piste sur 95,8FM « on est riche quand on peut se permettre des folies, comme s’acheter une maison comptant en Floride » M. Dumont doit penser probablement que «riche» équivaut absolument à «millionnaire».
Je vais vous en proposer une définition plus objective, basée sur une méthodologie utilisée dans plusieurs études en France.
Qui est riche?