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dimanche 1 décembre 2013

Anne Hidalgo veut faire de Paris la capitale de l’Économie sociale



Première adjointe au maire de Paris et candidate à la Mairie en 2014, Anne Hidalgo soutient depuis huit ans l’entrepreneuriat social dans la capitale. Elle nourrit de grandes ambitions pour ce secteur. Elle promet de faire de Paris, la capitale de l’économie sociale et solidaire et d’augmenter à 10% le nombre de contrats publics à clause sociale.
Avec une telle volonté et ambition affichées, Paris est en voie de damer le pion à Montréal comme vitrine d’une économie sociale florissante et rayonnante à l’international.
Entrevue de la http://www.latribune.fr

Comment Paris peut-elle se renforcer économiquement et créer les conditions pour devenir une capitale en pointe à l'horizon 2030 ?
 
ANNE HIDALGO - Le XXIe siècle est le siècle des métropoles. À Paris, comme à New York, Shanghai ou Lagos, les décideurs doivent être plus inventifs que jamais pour trouver les clés de l'économie de demain. Les grandes villes du monde sont confrontées aux mêmes défis: l'approvisionnement alimentaire, l'énergie, les mutations du travail et de l'habitat, l'accueil de populations nombreuses…
 
Nous devons miser sur l'innovation, aussi bien sociale que technologique, et faire émerger des solutions inédites. Cela passe par la mutualisation des savoirs: plutôt que de les opposer, Paris doit faire travailler ensemble chercheurs, start-up, PME et grandes entreprises.
 
Pour cela, nous devons réinventer la ville et l'adapter aux nouvelles façons de créer, en construisant ces bâtiments d'un genre nouveau qui permettent le travail collaboratif, le télétravail, le bureau-logement, les pépinières. C'est dans cet esprit que je propose de transformer la bordure de Paris, de la porte de Versailles jusqu'à Clichy-Batignolles, en un grand « arc de l'innovation ».
 
Ce nouveau territoire mixte d'habitat, de développement économique sera l'occasion de repenser nos manières de se loger, de travailler et de créer: s'y mêleront universités, start-up, incubateurs d'entreprises, logements pour tous, des équipements publics sociaux, sportifs et culturels et des commerces. C'est comme cela que je conçois « l'innovation ouverte, sociale et culturelle ».
 
C'est aussi grâce à des projets comme celui-ci que nous construirons le Grand Paris, facteur déterminant de la croissance économique de la capitale. Nous bâtissons déjà des projets communs avec les villes qui nous entourent, pour effacer la frontière du périphérique. Et je veux consolider les secteurs très dynamiques de Paris tout en faisant émerger des activités nouvelles qui créeront des emplois pour tous, comme l'économie sociale et solidaire.
 
Comment aider Paris et les entreprises, mais aussi les Parisiens à vivre bien et à se développer ?
 
Nous devons investir dans des nouvelles formes d'économie qui concilient la rentabilité économique et l'innovation sociale. Je veux que Paris devienne la capitale de l'économie sociale et solidaire. Ce secteur représente un fort potentiel de création d'emplois et une solution durable aux problèmes rencontrés par les Parisiens les plus fragiles. J'en suis convaincue : les métropoles sont la bonne échelle pour changer le monde.
 
 
 
Par exemple, je m'engage à augmenter de 10% le nombre de marchés publics à clause sociale, afin de permettre aux personnes en insertion de bénéficier d'opportunités de retour à l'emploi. C'est pourquoi j'organiserai annuellement un grand forum international qui rassemblera les leaders du secteur de l'ESS et développerai des jumelages avec d'autres métropoles autour de ce thème.
 
Aider les Parisiens à bien vivre, c'est aussi promouvoir les bonnes politiques d'emploi et d'insertion. Beaucoup de démarches sont à simplifier: pour les chômeurs, je veux regrouper les dispositifs existants en un lieu unique et y associer l'accès à des formations.
 
De quelle manière Paris peut-elle devenir exemplaire en matière d'économie du partage ?
 
L'économie du partage, c'est le signe que les citoyens favorisent un modèle durable et collaboratif au détriment du gaspillage et de l'individualisme. Les Parisiens ont été assez avant-gardistes en adoptant Vélib' et Autolib'. Je suis fière de ce changement de paradigme que nous avons accompli, il nous servira de base pour de nouveaux services innovants que nous développerons à l'échelle du Grand Paris.
 
Ces initiatives publiques exemplaires ne font pas le tout de l'économie de partage: souvent, ce sont des entreprises ou des associations qui offrent de nouvelles façons de consommer ou de recycler les objets dans une démarche d'économie circulaire.
 
À Paris, je trouve aussi formidable le développement des Amap, qui mettent en réseau les producteurs locaux et les acheteurs, sans intermédiaires, ou encore les « accorderies » qui permettent aux gens d'un même quartier d'échanger des services gratuitement.
 
Dans le même temps, beaucoup de start-up ont commencé à révolutionner certains secteurs, plébiscitées par les consommateurs. Je pense que ce mouvement est positif pour l'économie même si, comme tout marché, celui-ci doit être réglementé pour ne pas fragiliser des emplois ou des écosystèmes en place.
 
L'économie du partage, c'est aussi le « crowdfunding ». Je veux lancer un outil de financement participatif pour les commerces de proximité et les associations de quartier du Grand Paris. Les Parisiens pourront découvrir les projets des commerçants, échanger avec eux et les soutenir financièrement. Il faut aller plus loin en termes d'économie collaborative et d'économie circulaire.
Pour moi, la co-gouvernance et l'administration de demain s'appuieront beaucoup sur les principes de partage.

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